L'hypothèse d'un acte de cannibalisme d'un détenu sur un autre à la maison d'arrêt de Rouen s'avère "très probable" à dis Le procureur de la République de Rouen Joseph Schmit devant la presse le 4 janvier. - Robert François - AFP
C'est ce que révèle l'autopsie approfondie de la victime.
Le procureur de la République, qui avait initialement rejeté cette éventualité, a déclaré avoir appris qu'un morceau de poumon et des muscles intercostaux manquaient sur le corps de la victime, un homme de 31 ans retrouvé mort mercredi matin avec une importante plaie au thorax.
Le meurtrier présumé, agé de 35 ans, avait affirmé aux enquêteurs lors de sa garde à vue avoir mangé le coeur de sa victime. Mais cette auto-accusation avait été qualifiée jeudi d'"affabulation" par le procureur sur la foi des premiers résultats d'autopsie montrant que cet organe était intact.
"L'absence de ces éléments anatomiques (...) rend très probables les auto-accusations de cannibalisme de l'auteur présumé du crime", a-t-il ajouté.
Selon une source proche de l'enquête, le meurtrier présumé aurait pu confondre avec le coeur l'un des organes retirés.
Les enquêteurs cherchent à savoir dans quelles circonstances ces organes auraient pû être consommées. Une casserole ayant pu servir à la cuisson est en cours d'analyse.
Les investigations portent aussi sur le rôle du troisième co-détenu, âgé de 34 ans. Selon le procureur, il a fini par reconnaître au cours de sa garde à vue qu'il ne dormait pas au moment des faits contrairement à ses déclarations initiales.