Facile d'y entrer pas facile dans sortir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

 

 VIE EN CELLULE

Aller en bas 
AuteurMessage
kasiopee
Admin
kasiopee


Féminin
Nombre de messages : 374
Age : 42
Date d'inscription : 21/12/2006

VIE EN CELLULE Empty
MessageSujet: VIE EN CELLULE   VIE EN CELLULE Icon_minitimeVen 29 Déc - 18:35

Arrivée en cellule

Il existe en prison des cellules dites « arrivants », qui sont réservées aux nouveaux venus. Le détenu peut ainsi passer une dizaine de jours à l’isolement. Il s’agit d’une « phase d’observation », durant laquelle le comportement général de la personne est évalué. C’est également pendant cette période que les bilans scolaire et de santé sont effectués.

La cellule au quotidien

Selon la loi, chaque détenu doit pouvoir bénéficier d’une cellule individuelle, sauf situation exceptionnelle.

Or on sait que dans les Maisons d’Arrêt du secteur public, la situation exceptionnelle est quotidienne. En effet, ces dernières ne peuvent « refuser du monde » et sont donc contraintes d’héberger tous les arrivants.
En conséquence, les Maisons d’Arrêt des grandes agglomérations (Paris, Lyon, Marseille...) ont des taux d’occupation qui peuvent atteindre 150 à 200%. Les cellules individuelles de 9 à 11 m2 peuvent ainsi accueillir de manière courante 3 détenus, 2 dans le meilleur des cas.

Ceci ne se vérifie pas dans les Maisons d’Arrêt de type 13000 car ces dernières ne peuvent accueillir d’effectif supérieur à 120% de la capacité nominale sans que l’Administration Pénitentiaire ne doive d’importantes compensations financières au co-contractant privé : l’AP essaie donc autant que possible de maintenir dans ces établissements une surcharge « acceptable ».

Qui dit sureffectif dans un espace limité dit nécessairement promiscuité et manque d’intimité.

Chaque recoin d’une cellule doit être accessible à l’œil du surveillant qui la regarde depuis le couloir par l’œilleton. Cela interdit donc l’aménagement de parties plus ou moins séparées ou isolées des autres, quand bien même le manque de place rendrait cela possible.

Les toilettes se résument donc en une cuvette placée en un endroit quelconque de la pièce, au vu et au su des co-détenus. Des stratégies se mettent en place pour pouvoir s’isoler : certains détenus refusent d’aller en promenade pour pouvoir se retrouver seuls en cellule, d’autres se débrouillent avec les moyens du bord en tendant une serviette à bout de bras.
Les cellules plus récemment construites ou qui ont été rénovées comportent une partie séparée pour les toilettes, mais la majorité des établissements étant ancienne, la grande majorité des cellules ne répond pas à ce critère.

Chaque cellule comprend un point d’eau froide, des lits (superposés dans les cellules « individuelles » à usage collectif) et une armoire.

Le ménage est fait par les détenus (qui doivent cantiner leurs produits ménagers).

La nuit, « les dortoirs demeurent éclairés sans que la lumière soit assez intense pour empêcher le sommeil » (article 270 du Code de Procédure Pénale). Dans certains établissements, les lumières sont éteintes et rallumées à chaque ronde.
Les fenêtres ne peuvent être obstruées, pour permettre la surveillance depuis l’extérieur, mais des détenus se servent parfois de serviettes pour créer une obscurité relative.

Journée d’un détenu

Ceci est une journée-type valable pour une journée de semaine. L’emploi du temps peut tout à fait varier d’une prison à l’autre, chacune ayant son propre règlement intérieur. Le week-end, il n’y a aucune activité en dehors de la promenade.

- 7h00 : lever, appel, petit-déjeuner

- 8h30 : activités éventuelles (douche, promenade, infirmerie, parloir, travail, école, stage de formation, atelier GÉNÉPI : soutien scolaire ou atelier socio-culturel animé par des étudiants bénévoles, etc.)

- 11h30 : réintégration en cellule, appel, déjeuner

- 13h30 : activités éventuelles (voir matin)

- 17h30 : réintégration en cellule, appel, dîner

- 19h00 : fermeture des cellules en Centre de Détention

ATTENTION :
Selon le type d’établissement dans lequel on est incarcéré, l’emploi du temps ainsi nommé peut renvoyer à des conditions de détention complètement différentes.

• En Centre de Détention, la détention est organisée en unités de vie ou divisions comprenant un certain nombre de cellules ( une division au Centre de Détention pour femmes de Rennes comporte 20 cellules par exemple). Ainsi, pendant les périodes de la journée où peuvent être pratiquées les diverses activités, la porte de chaque cellule peut rester ouverte à l’intérieur des unités de vie, même le dimanche. Ainsi, un(e) détenu(e) qui n’a pas d’activité durant la journée (cela arrive assez souvent) peut tout de même circuler dans l’unité de vie où il (ou elle) se situe plutôt que de rester seul(e) dans sa cellule. Cela peut être l’occasion de discuter, jouer aux cartes, regarder la télévision ensemble, etc...

• A l’inverse, en Maison d’Arrêt ou en Maison Centrale, les portes des cellules se referment sur ceux qui n’ont pas d’activité, qui n’ont alors pas d’autre possibilité que de passer leur journée entière en cellule. Le week-end, dans ces établissements, seules les promenades permettent de sortir de la cellule. Quand on connaît la taille des cellules et la surpopulation qui existe dans les Maisons d’Arrêt, on peut aisément imaginer l’ambiance qui peut régner en détention durant le week-end.

Remonter

4 • Les repas

Le petit déjeuner est des plus sommaire : thé ou café.

Les autres repas sont servis respectivement vers 11h30 et 18h00 pour coïncider avec les horaires de travail des surveillants (le service réduit de nuit commence à 19h00) et des détenus employés à la cuisine.

Dans les établissements les plus récents (et notamment les programmes 13000), ils sont soigneusement équilibrés pour satisfaire l’équilibre nutritionnel des détenus, à défaut de leur appétit.

Ce sont des plateaux individuel servis en cellule à l’aide de chariots roulants manœuvrés par les « gameleurs » (les détenus employés au service des repas).

Dans les établissements les plus récents, les chariots sont chauffants, ce qui permet aux plateaux d’arriver chauds jusqu’aux cellules.
Dans les autres, cela dépend beaucoup du soin et de la célérité du service, ainsi que de l’emplacement de la cellule dans le tour de distribution. Il vaut mieux dans ces cas-là ne pas être logé en fin de couloir...
Revenir en haut Aller en bas
https://prisonniers11.keuf.net
 
VIE EN CELLULE
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Facile d'y entrer pas facile dans sortir :: LES PRISONS :: Le Milieu Carcéral c'est comment ???-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser