Les visites
Selon l’article 410 du Code de Procédure Pénale :
- les prévenus ont droit à au moins 3 visites/semaine,
- les condamnés ont droit à au moins 1 visite/semaine.
Ces rencontres se déroulent dans les parloirs, de petites pièces indépendantes dans la majorité des établissements, de simples box dans certains autres. La possibilité est laissée aux surveillants de voir et entendre ce qui se passe à l’intérieur.
Les colis sont interdits sauf pour le linge et les livres « brochés ».
Depuis 1983, détenus et visiteurs ont la possibilité de se voir sans dispositifs de séparation (hygiaphone). L'imaginaire qui continue à circuler concernant les parloirs avec hygiaphone provient en grande partie du fait que la majorité des films où figurent des plans réalisés en prison sont tournés aux États-Unis.
2 • Le courrier
Le courrier n’est en principe pas restreint pour les détenus, qui peuvent envoyer et recevoir du courrier « à toute personne et de toute personne » « sauf décision du chef d’établissement » « tous les jours et sans limitation » (articles D413 à 419 du Code de Procédure Pénale).
Le courrier peut être lu, le cas échéant traduit, retenu ou censuré par l’administration, qui en envoie copie si besoin est au juge d’instruction dans le cas d’un prévenu.
3 • Presse, radio, télévision
- presse (autorisée en 1971)
- radio (1974)
- télévision (1985)
Il y a 30 ans, les détenus vivaient encore dans un isolement quasi total en ce qui concerne l’information.
La presse fut autorisée en 1971 et la radio en 1974. Il restait à faire pénétrer la télévision en détention. Une première tentative fut réalisée en 1975, mais la télévision était réservée à un usage collectif et durant les périodes d’activité. Ce n’est que dix ans après, en 1985, que les détenus furent autorisés à avoir un récepteur dans la cellule (loué à l'Administration ). Cette mesure a considérablement contribué à adoucir la « nuit pénitentiaire » qui va de 19h à 07h du matin. La télévision peut être allumée toute la nuit et toute la journée.
Cependant, son arrivée a fait naître d’autres problèmes : la cohabitation cellulaire en est parfois rendue plus difficile, notamment lorsque l’un des détenus seulement cantine la télévision. Dans bon nombre de cellules, elle reste allumée en permanence. Mais on ne saurait mesurer l’accroissement du calme en détention qui a résulté de cette mesure.
Certaines prisons ont même créé un canal interne qui diffuse des informations pour les nouveaux arrivants ou sur la prison, documentaires loués à l’extérieur ou encore des films.